La deuxième ville de Pologne quant au nombre d'habitants, grand centre de l'industrie textile, appelé parfois "le Manchester polonais", au développement rapide auquel contribuèrent énormément, dès le milieu du XIXe siècle, les industriels et les ouvriers juifs.
Parmi les différents groupes ethniques de l’ancienne Lodz, les juifs sont les premiers à s’y installés. Le nombre de juifs, au cours du XIXe siècle, est passé de quelques centaines à plus de 200 000. De cette population juive sont issus de grands industriels (I.K. Poznanski, M. Silberstein, St. Jarocinski, O. Kon), des négociants, des banquiers, des architectes (D. Lande et G. Landau-Gutenteger), des écrivains (J. Tuwim et J. Kosinski) et d’autres.
De nos jours les trois palais de la famille des Poznański abritent le Musée de l'Art, l'Académie de Musique et le Musée historique de la Ville de Łόdź. On peut citer aussi les résidences des Herbst, des Kronsztadt, des Silberstein, des Stille et d'autres familles. Ces résidences sont maintenant les sièges d'organisations culturelles ou de services publics.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands rassemblèrent dans le ghetto de Łόdź quelque 150 000 Juifs polonais et environ 20 000 juifs en provenance d'Allemagne, d'Autriche, de Tchécoslovaquie, des Pays-Bas et du Luxembourg. Par suite des conditions inhumaines d'existence et des déportations massives vers les camps de la mort, le ghetto ne renfermait quelques centaines de détenus à la Libération.
Le cimetière avec un monument aux morts perpétue la mémoire de ceux qui y périrent. Le cimetière juif de Lodz créé en 1882, est le plus vaste d'Europe avec environ 70 000 tombeaux. A côté des industriels connus de la ville y reposent des gens ayant rendu des services éminents à la communauté juive, tel le rabbin Elias Chaïm Maizel. Une synagogue et un oratoire sont actuellement consacrés à la pratique du culte.
Chaque année se découle le Festival des Quatre Cultures (polonaise, russe, allemande et juive) comme souvenir de la coexistence de ses quatre communautés.
