Église de style baroque tardif, survécut à la Seconde Guerre mondiale et a conservé jusqu’à nos jours l’intérieur original. C’est un endroit important en égard aux personnes de Fryderyk Chopin et du prêtre Twardowski.
L’église de style baroque tardif fut construite au XVIIIème siècle, selon le projet de Karol Bay. En raison du manque de fonds, la construction de l’église dura 33 ans. Elle survécut à la Seconde Guerre mondiale et a conservé jusqu’à nos jours son intérieur original. L’un des éléments les plus importants de l’édifice est la façade, typique pour cette phase de l’art baroque, un ambon rococo en forme de bateau et un tabernacle d’ébène datant de 1654 ressemblant à un petit temple. Lycéen, Fryderyk Chopin jouait ici avec la chorale pendant les messes pour écoliers (il y a une plaque commémorative). C’est un endroit de haute importance pour les habitants de Varsovie vu la personne du prêtre Jan Twardowski, qui fut le doyen de l’église depuis 1960. Il habita dans le couvent des Sœurs de la Visitation, où il écrivait des poèmes. À l’église, il prêchait des sermons inoubliables. À l’entrée, il y a une épitaphe du prêtre en forme de prie-Dieu avec l’un de ses derniers poèmes gravé dessus. Un couvent contemplatif des Sœurs de la Visitation fonctionne auprès de l’église. C’est d’ailleurs pour ses besoins que cette dernière fut construite. Le couvent des Sœurs de la Visitation à Varsovie est la maison la plus ancienne de cet ordre. 12 religieuses françaises y vinrent en été 1654 à la demande de la reine Louise-Marie de Gonzague, épouse du roi Jean Casimir. Le couvent fut élevé dans le proche voisinage de la résidence royale (à savoir le Palais Casimir, se trouvant de nos jours sur le campus de l’Université de Varsovie) et fut bien pourvu grâce à l’effort de la reine.
La clôture religieuse eut lieu en présence du couple royal. Le couvent se développa et on érigea à ses côtés, au XVIIIème siècle, une nouvelle église qui existe toujours.
Les Sœurs, plongées dans la prière et dans la réclusion depuis 350 ans, participent de façon active à la vie de la capitale, ouvrant leur temple à des événements à caractère religieux et culturel.